Les centres de données se multiplient vertigineusement, offrant une diversité formelle surprenante : des "boîtes" anonymes standardisées, des architectures manifestes dans des campus high-tech, des bâtiments transformés tels d'anciens bureaux, centraux téléphoniques, sites industriels ou zones commerciales en obsolescence. Dans un effet boomerang, cette nappe d'infrastructure de stockage impacte tous les territoires : urbains, périphériques ou ruraux. Les data centers sont cependant un angle mort de l'urbanisme, mais aussi de la gestion des risques environnementaux, des impacts territorialisés de la crise climatique, ainsi que des effets sur l'architecture et le paysage. Pourtant, ils représentent des infrastructures stratégiques dans des économies et des sociétés de plus en plus numérisées.