C'est une quasi fatalité: pour la plupart d'entre nous, les dernières années de vie se termineront en EMS, un lieu qui le plus souvent, fait peur et qu'on assimile même parfois à un mouroir. Mais comment passe-t-on de la "vraie vie" à cette dernière étape de l'existence ? L'EMS est-il forcément sinistre? Et comment gérer cette nouvelle vie en communauté ? L'ennui bien sûr, mais aussi les amitiés, voir la sexualité ? Réponses aux côtés de nouveaux arrivés en EMS, qui disent sans complaisance et avec une belle lucidité, leurs souffrances et leurs joies. Des résidents d'EMS racontent sans complaisance et avec une belle lucidité leurs souffrances et leurs joies. La vie en EMS c'est une page qui se tourne. Devenir pensionnaire d'une maison de retraite n'est pas anodin. Il faut d'abord faire le deuil de son passé, de son appartement ou de sa maison, de tout ce qui a fait le quotidien pendant de nombreuses années. Il faut parfois se séparer de son époux, de membres de la famille. Rentrer en EMS, signifie aussi que l'on entame le chemin qui mène à la mort, car les personnes âgées séjournent entre 2 à 3 ans, seulement, en maison de retraite. Pendant plusieurs semaines, une équipe de Temps Présent a partagé le quotidien de Val Fleury, un EMS genevois. Dans cet établissement de près de 260 résidents, elle a rencontré des hommes et des femmes qui ont accepté de confier leurs sentiments parfois les plus intimes, leur approche de la mort, leurs amours, leur colère, avec une rare authenticité.