Les victimes des T.O.C. ne sont pas fous, juste malades. Ils sont d'ailleurs parfaitement conscients de l'absurdité de leur comportement. Mais l'anxiété et une profonde peur les contraignent à s'y plier. Au-delà de la souffrance personnelle, morale et parfois physique, souffrir de T.O.C., c'est peu à peu s'isoler du reste du monde, parfois faire le deuil de toute vie sociale voire amoureuse. Et exercer une activité professionnelle relève de la gageure. L'Organisation Mondiale de la Santé considère d'ailleurs que les T.O.C. font partie des dix maladies les plus invalidantes. Aujourd'hui, les thérapies, combinées à une médication, permettent d'atténuer sensiblement certains symptômes, voire d'atteindre une complète guérison. Virginie a 30 ans. Célibataire, professionnellement active, elle se rend un jour chez son médecin pour un état d'anxiété. Dans la salle d'attente, elle tombe par hasard sur un article traitant des troubles obsessionnels compulsifs. Au fil des lignes, elle reconnaît tous les rituels de vérification qui l'obsèdent depuis de nombreuses années dans la description des T.O.C. C'est une véritable révélation ! Comme Virginie, quatre autres Romands ont accepté de témoigner de leur maladie. Obsédés par leur hygiène au point de se doucher durant des heures, incapables de passer à proximité d'une poubelle par peur d'une contamination, " obligés " de répéter des rituels de peur qu'un malheur ne s'abatte sur leurs proches, ils racontent courageusement leur quotidien à la caméra de Temps Présent et les origines de leur maladie. toujours le juste prix ? Faut-il avoir peur des médicaments aujourd'hui ?