Alzheimer jusqu'au bout de la vie est l'histoire des personnels et des résidents de deux "maisons de retraite" hébergeant des personnes atteintes de la maladie d'Alzheimer. L'une d'elles se situe au Québec, à Trois-Rivières : c'est la maison Carpe Diem. Un véritable lieu de vie, une maison chaleureuse et "normale", ou les résidents ne passent pas leur temps à attendre la mort. La philosophie des lieux, élaborée année après année par Nicole Poirier, la directrice, et toute son équipe, repose sur l'idée principale de "bâtir chaque jour une belle journée". En se fondant sur "tout ce qui fonctionne encore", malgré la maladie, plutôt qu'en butant sur les handicaps. Le pivot de cette approche, c'est l'empathie. En France, on s'intéresse de plus en plus à cette vision. Des responsablesd'établissements, comme la directrice de l'EHPAD (Etablissement d'Hébergement de Personnes Agées Dépendantes) de Longuenesse, dans le Pas-de-Calais, veulent faire évoluer l'accompagnemenr de leurs résidents et font appel à la Québécoise. Pourtant, l'organisation de ce type d'établissement, centré sur le soin et non pas sur la personne, est peu comparable à celle de Carpe Diem. Nicole Poirier vient néanmoins transmettre son approche qui passe souvent par "des toutes petites choses". Et puis surtout savoir prendre des risques et ne pas toujours se conformer aux réglementations qui limitent, par exemple, l'accès des cuisines aux personnes âgées. Une approche qui séduit mais rencontre également des résistances. Pas si simple de considérer la personne atteinte d'Alzheimer comme un être humain riche de toute une vie passée et toujours désirant. A noter : Cette année, on célèbre les 100 ans de la découverte de la maladie par Aloïs Alzheimer.