Avec le vieillissement de la population, nous avons presque tous un cas d'Alzheimer dans notre entourage... Du coup le moindre trouble de mémoire nous inquiète. Le plus souvent à tort, fort heureusement. Car la mémoire est capricieuse. Ses défaillances sont naturelles, plus souvent symbolique d'un trouble d'attention que d'une maladie qui commence. Quelle machine incroyable : entre la mémoire à court terme qui nous permet de travailler, celle qui stocke les informations à plus long terme pour apprendre, celle des automatismes qui nous fait dire "le vélo, ça ne s'oublie pas", celle du langage et de la culture générale... et la mémoire personnelle d'épisodes de notre vie, qui ferait la différence entre l'être humain et l'animal, la fameuse "madeleine de Proust". En revanche, quand une conversation se termine faute de trouver ses mots, quand on ne se souvient plus du mariage de son fils la veille, quand on ne retrouve plus la boulangerie du village où l'on a vécu plus de quarante ans... Ces troubles doivent faire penser à l'une des nombreuses maladies neurologiques, et bien sûr à la maladie d'Alzheimer. Il faut alors consulter, car un diagnostic précoce est possible avec des tests simples. Le but est de ralentir les effets de cette terrible dégénérescence du cerveau, qui frappe, parmi la population atteinte de cette maladie, environ 10 % des personnes de moins de 65 ans, 5 % des personnes de plus de 65 ans et 25 % des plus de 80 ans. Une maladie pour l'instant incurable, même si elle ne signifie pas que le cerveau n'a plus aucune faculté d'apprentissage ou la possibilité d'apprécier un moment de bonheur. Les invités en plateau : En direct, pour faire le point sur les troubles mineurs et majeurs de la mémoire, et sur les progrès dans le dépistage et le traitement de ces maladies, Sophie Aurenche et Laurent Broomhead reçoivent le Professeur Bruno Dubois, Neurologue à l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris et l'écrivain Philippe Delerm.