Résumé:
Il y a quelques années, on réalisait des reportages sur les enfants de couples homosexuels aux Etats-Unis. Aujourd'hui, même si c'est encore tabou, c'est devenu une réalité en Suisse. Comment les enfants acceptent-ils la situation ? Se sentent-ils différents ? Quel regard la société porte-t-elle sur eux ? Souffrent-ils de quolibets ? Comment construisent-ils leur identité sexuelle ? Toutes ces questions, Fabienne Clément, réalisatrice, et Myriam Gazut Goudal, journaliste, les ont posées à des adolescents qui ont grandi avec un parent devenu homosexuel. Pour Hugo, 24 ans, le plus dur, ça a été le poids du secret. Mélanie, elle, se souvient des éclats de rire en cours d'allemand quand elle devait apprendre le mot papagei (perroquet), elle, dont le papa était justement gay. Ou encore Angélique qui dit que, petite fille, elle a dû s'habituer à voir deux hommes s'embrasser.
Pour les parents homosexuels, il ne devrait plus y avoir de telle émission car ils se sentent des parents comme les autres. Ils souhaitent que la société évolue et accepte leur différence comme cela a été le cas avec les enfants de divorcés qui ne sont plus stigmatisés. Alice et Helga témoignent de leur choix d'élever leur petite fille de 4 mois sans père. Elles ont eu recours à une insémination artificielle avec donneur anonyme. Pour cela, elles se sont rendues à Copenhague où c'est légal. En Suisse, si la loi autorise le partenariat homosexuel depuis juin 2005, l'adoption et la procréation médicalement assistée avec donneur anonyme sont interdites aux couples gays. Certains couples choisissent donc le tourisme de la fécondation, que ce soit en Espagne, en Belgique ou encore au Danemark.
Autre réalité encore dans cette mosaïque de situations : l'enfant élevé une semaine sur deux chez sa maman et sa compagne puis chez son papa et son compagnon. Dans le jargon on parle de co-parentalité.