Après la première guerre mondiale, alors que les autres Etats européens mettaient en place une fiscalité contraignante sur l'activité économique pour financer leur reconstruction, la Suisse, restée neutre durant le conflit, a maintenu le secret bancaire et offert un régime accommodant aux capitaux étranger. Tout au long du XXe siècle, au fil des négociations internationales, les dirigeants suisses ont d'autant mieux défendu cette position que l'attractivité fiscale du pays avait une incidence majeure sur l'économie et la politique de ses voisins européen et qu'il devenait un maillon indispensable de la globalisation financière.